C’est loin des concours de pitchs, des incubateurs à start-up et de la sphère du web que Digital Campus, l'école du web à Rennes a organisé son événement 100% féminin le lundi 14 novembre.
Ce jour-là, à 13h30, Charlène Compart, Lorène Coulange et Justine Jacquet, étudiantes de deuxième année du Mastère Expert en stratégie digitale se sont rendues à la Prison des Femmes.
Au programme : l’animation d’un atelier sur les dangers des réseaux sociaux auprès d’un groupe de détenues.
A l'origine de cette journée, le souhait de la direction de l'école de destiner cet événement 100% féminin à un public peu connecté et fragile. Comme le souligne Lucie Baudouin : « Cette action entre dans un programme plus global de lutte contre la radicalisation en prison. Nous avons un rôle à jouer »
Lorène, Justine et Charlène n’ont pas hésité une seconde à s’engager dans cette aventure originale.
Justine : « je me suis tout de suite portée volontaire pour (…) comprendre la vision de ces femmes sur le digital ». Lorène s’est chargée de réaliser un support de présentation adapté à des femmes incarcérées depuis de longues années et déconnectées des outils digitaux. « Le plus compliqué c’était de parler réseaux sociaux à des femmes pour qui les réseaux sociaux n’existaient pas avant la prison ».
Finalement, les craintes ont vite été balayées. Charlène, « J’ai été surprise de découvrir qu’elles étaient plus connectées que je ne le pensais ».
Après 2 heures d’échanges, de débats, mission accomplie : le message est passé « elles sont conscientes des dangers des réseaux sociaux et comprennent l’enjeu de l’E-Réputation »
Devant un tel succès, un nouvel atelier est prévu début 2017. Cette fois-ci, c’est le darkweb qui fera débat. Les étudiantes de Digital Campus Rennes sont déjà nombreuses sur les rangs pour retourner voir ce public 100% féminin pas comme les autres.
A voir aussi :
- Journée de la Femme Digitale
- Dessine moi un métier digital - Femmes entrepreneurs dans le digital
- Digital Ladies by DC - Femmes & Digital
- Devenir responsable - Made in femme ?
- Témoignage d'Emmanuelle
- Témoignage de Camille